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portrait vigneron Laurent Monney chateau santenay

Laurent Monnet, vigneron au Château Philippe le Hardi, à Santenay en Bourgogne

Le domaine du Château Philippe le Hardi, aussi connu sous le nom de “Château de Santenay”, est une propriété viticole située au cœur de la Bourgogne. On y produit des vins blancs et des vins rouges typiques du prestigieux vignoble bourguignon, dont plusieurs Premiers crus.

L’exploitation comprend 98 hectares de vigne, plantés sur une bande longue d’une soixantaine de kilomètres environ, entre les vignobles de Mercurey et Gevrey-Chambertin (entre Chalon-sur-Saône et le sud de Dijon).

C’est donc sur un vaste domaine que veille Laurent Monnet, s’occupant avec passion et patience de ses vignes, depuis leur plantation jusqu’à la récolte.

Au travers de notre échange, il nous a fait découvrir son quotidien, ses défis et l’incroyable richesse des terroirs bourguignons, qu’il a appris à connaître et valoriser au fil des saisons.

Carte d'Identité du domaine

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Domaine du Château Philippe le Hardi, ou Château de Santenay
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Exploitation viticole à Santenay
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Laurent Monnet est arrivé en 1995, et est chef de culture depuis 2000
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Domaine certifié Terra Vitis depuis 2004
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Nombre d’hectares : 98 ha, dont 65 en Mercurey
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Pinot noir et Chardonnay
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Son vin favori : pas un vin mais plutôt des “petites parcelles coup de cœur”, qui donnent des vins bourguignons exceptionnels. Par exemple les AOC Gevrey Chambertin Premier cru Petite Chapelle, les Santenay Premier cru Beaurepaire, les Mercurey Premier cru Champs Martin, sans oublier les Mercurey La Brigadière

Le quotidien d’un responsable des vignobles, à quoi ça ressemble ?

Arrivé au Château de Santenay en 1995, Laurent Monnet est à la tête des cultures depuis 2000.

Sa “grande mission”, comme il le dit lui-même, c’est de prendre soin du vignoble depuis la plantation de la vigne jusqu’à la livraison du raisin. Et, avec 98 hectares de vignes, autant dire qu’il y a de quoi faire !

Heureusement, il peut compter sur son équipe pour l’y aider, une équipe qu’il a formée lui-même et qu’il veille à sensibiliser à la richesse extraordinaire des terroirs dont il a la charge, car c’est aussi grâce à des employés engagés que l’on produit un grand vin : “Sortir un grand vin, c’est plus simple quand tout le monde a ce sentiment d’appartenance, celui d’apporter une pierre à l’édifice.”

  • Sa journée type : “En ce moment, c’est la journée sans fin ! La vigne pousse, on est en train de relever les fils pour palisser les vignes […] et ce, sur une soixantaine de parcelles, qui évoluent tous les jours.”
  • Ce qu’il préfère dans son métier : la diversité des activités, le rapport avec le végétal et les évolutions de son métier. Le fait de devoir s’adapter constamment pour répondre aux défis du moment.
  • Son moment préféré dans les vignes : la fin du printemps, le début de l’été, quand tout pousse et qu’il faut être partout à la fois. C’est aussi le moment où on fait les choix qui déterminent la qualité de la récolte, ce que Laurent Monnet, espiègle, compare à une partie de poker avec la vigne.

La viticulture durable selon Laurent Monnet : prendre soin des vignobles, pour aujourd’hui et pour demain…

Pour Laurent Monnet, la viticulture durable est avant tout une affaire de pérennité, celle du patrimoine viticole : “Être durable, c’est être vertueux. C’est avoir des vignobles qui seront capables de nous donner des raisins pendant longtemps. On réfléchit aux conséquences de nos interventions, sur le temps long, pour ne pas faire n’importe quoi.”

Cette approche de la viticulture durable, Laurent Monnet la fait vivre sur le domaine du Château Philippe le Hardi depuis son arrivée en 1995. La certification Terra Vitis, vers laquelle il s’est tourné en 2004, a joué un rôle de guide, de cadre global, pour le développement d’une viticulture responsable.

Elle a permis de justifier les choix faits auprès des clients et des professionnels du secteur vitivinicole, et continue de pousser à la remise en question régulière des pratiques en place sur le domaine.

Et les retombées sont positives ! En plus des bénéfices évidents des changements déjà réalisés sur la biodiversité et l’environnement au sens large, Laurent Monnet a également constaté qu’ils avaient eu un impact positif sur les vins produits par le domaine : “On a des vins qui sont plus dynamiques, plus en relation avec leur terroir. Des vins qui sont plus en rapport avec la hiérarchie bourguignonne à laquelle ils appartiennent. Les vins sont moins standardisés, malgré la diversité des appellations et les volumes produits par le domaine.”

Les bonnes pratiques mises en place sur le domaine ont aussi pour vertu d’impulser des changements chez ses voisins ! “Mercurey est un bassin viticole de 650 hectares dont on exploite 10 %, ce qui fait de nous l’un des plus gros exploitants du vignoble et, quand un domaine d’importance met en place des pratiques différentes et vertueuses, ça amène à la discussion et ça contribue à rehausser le niveau général.”

Voilà de quoi encourager, peut-être, quelques viticultrices et viticulteurs qui hésiteraient encore à se lancer dans l’aventure de la viticulture durable avec la certification Terra Vitis !

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Être durable, c’est être vertueux. C’est avoir des vignobles qui seront capables de nous donner des raisins pendant longtemps.
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… Sans oublier de prendre soin de ses équipes !

Le travail avec Terra Vitis a également apporté son lot de changements pour les équipes de l’exploitation, en incitant à faire des investissements pour la sécurité et le confort des travailleurs.

Sur ce point en particulier, Laurent Monnet a clairement vu un avant et un après, si bien qu’“aujourd’hui, [il a] des collègues qui ne travailleraient pas autrement.”

De plus, il est intéressant de noter que le domaine du Château Philippe le Hardi ne connaît pas, pour l’instant, de problèmes de main d’œuvre,

Bien qu’il soit impossible d’affirmer avec certitude que ce succès soit strictement lié aux conditions de travail, force est de constater que la politique RSE mise en place au domaine a l’air de peser dans la balance : “On surfe sur un petit nuage pour l’instant ! On n’a pas forcément de problème de main d’œuvre, je pense parce qu’on a été réguliers dans nos recrutements, qu’on a une philosophie de travail plutôt claire : ça bosse, mais on s’y retrouve à la fin, et ça se fait dans un bon état d’esprit. C’est ma petite patte de management en fait, beaucoup de proximité avec les équipes. Connaître les gens, savoir d’où ils viennent, leur parcours, etc.”

De bons résultats donc, qui donnent envie de lancer de nouveaux projets tournés vers les collaborateurs et leur bien-être, toujours en lien avec les engagements sociétaux de Terra Vitis. Actuellement, Laurent Monnet et l’équipe du château pensent à par exemple à “améliorer le confort des vestiaires, de la cuisine, de la salle de repos… [Réfléchissent] également à avoir un studio pour pouvoir accueillir correctement un apprenti, sans qu’il ait à se demander comment il va se loger, etc.”

3 bonnes pratiques mises en place au Château Philippe le Hardi

Au Château Philippe le Hardi, certifié Terra Vitis depuis presque 20 ans, les bonnes pratiques   sont nombreuses. En voici 3, représentatives des projets récents ou en cours :

Présence d’une trentaine de ruches sur le domaine : le château produit même son propre miel de Saint-Aubin !

Reconstitution de pelouses calcaires en collaboration avec les équipes du réseau Natura 2000, qui a classé certaines terres du domaine parmi les sites Natura 2000.

Plantation d’arbres fruitiers et de couverts végétaux sur plusieurs parcelles

Et pour la suite ?

Les projets et bonnes idées pullulent au domaine du Château Philippe le Hardi, comme nous le confirme Laurent Monnet : “Des projets, on en a plein. Le leitmotiv, c’est de limiter toujours notre impact environnemental. C’est pour ça qu’aujourd’hui on est certifié Terra Vitis mais aussi en conversion vers l’agriculture biologique

La plupart de ces projets s’inscrivent dans la continuité des actions déjà menées : “On va continuer à travailler dans cette dynamique de re-création d’écosystèmes autour de nos parcelles avec, entre autres, la plantation d’arbres fruitiers et l’utilisation d’engrais verts pour dynamiser les sols, car c’est actuellement notre axe de travail majoritaire pour être résilient face au changement climatique, qui passera chez nous par les racines.”

Autour des vins du domaine du Château Philippe le Hardi : oenotourisme et conseils dégustation

Le domaine du Château Philippe le Hardi est ouvert aux visites et propose différentes activités d’oenotourisme, allant de la dégustation de vins à thème jusqu’à l’accueil de séminaires d’entreprises, en passant par l’organisation de concerts et l’exposition de sculptures en plein air.

Le succès est tel que l’équipe du domaine réfléchit actuellement à restructurer son offre pour pouvoir accueillir plus de visiteurs, dans de meilleures conditions, et y inclure des activités oenotouristiques durables  comme des visites en mobilité douce.

L’ensemble des propositions, actuelles et à venir, mettent bien sûr en valeur l’extraordinaire patrimoine historique que représente le château, habité au XIVe siècle par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi.

  • Le meilleur moment pour visiter le domaine : fin de printemps – début d’été “car il fait beau en Bourgogne et qu’on a un parc plus que sympathique : on a deux platanes vieux de plus de 400 ans classés “arbres remarquables de France”, une terrasse ombragée très agréable et, globalement, c’est un endroit idéal pour flâner à cette époque.”
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On a une philosophie de travail plutôt claire : ça bosse, mais on s’y retrouve à la fin, et ça se fait dans un bon état d’esprit.
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conseils dégustations

Les conseils dégustations de Laurent Monnet : accords mets et vins locaux

Un Mercurey Premier cru Les Champs Martin (vin rouge) avec des œufs en meurette. Il s’agit d’un vin au nez puissant, mélange de mûre et d’élégantes notes boisées. En bouche, on découvre un vin aux notes boisées et épicées, accompagnées de fruits noirs..

Un Aloxe-Corton Les Brunettes et Planchots (vin rouge) avec un Brillat-Savarin. Le nez de ce vin surprend par sa complexité sur des notes de griottes, une pointe de caramel et une finale de framboises. La bouche est minérale et racée.

Un Saint-Aubin En Vesveau (vin blanc – Chardonnay) avec un carpaccio de Saint-Jacques. Le nez est élégant, avec des notes d’acacia et de beurre. En bouche, le vin se révèle rond et fruité.

Informations pratiques

Château Philippe le Hardi

1 rue du Château

21590 Santenay

http://www.chateau-de-santenay.com/

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

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