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Michaël Larras, responsable du domaine du Château de l’Éclair

Responsable du domaine du Château de l’Éclair, un vignoble historique implanté au sein du Beaujolais, Michaël Larras est présent tout au long du processus de production du vin, de la vigne jusqu’à la bouteille.

Il est aussi l’un des principaux interlocuteurs des vigneronnes et vignerons adhérents de Terra Vitis en région puisqu’il fait partie du conseil d’administration de la Fédération Nationale, un rôle qui lui tient à cœur.

Du raisin jusqu’au vin, aperçu du quotidien d’un vigneron du Beaujolais, passionné et engagé pour une viticulture plus durable !

Carte d'Identité du domaine

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Exploitation viticole à Porte des Pierres Dorées
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Région viticole : Beaujolais
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Propriété existante depuis le XIXe siècle, rachetée en 1980 par la SICAREX Beaujolais
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Adhérent Terra Vitis depuis 2014
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Michaël Larras est arrivé au domaine en 2000, et occupe le poste de responsable du domaine depuis 2018
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Nombre d’hectares : 20
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Principaux cépages cultivés : Gamay, Chardonnay, Muscat, Gamaret
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Les spécialités du domaine : le Beaujolais blanc, qui gagne à être connu et le Beaujolais-Villages “Courtieux” (vin rouge) issu de la parcelle Rivolet, un terroir exceptionnel pour Michaël Larras.

Zoom : les (autres) vins du Beaujolais

Implantées entre la Bourgogne et le Rhône, deux régions viticoles dont la finesse des vins est largement appréciée de par le monde, les vignes du Beaujolais sont quant à elles principalement connues pour le fameux Beaujolais Nouveau, un vin rouge frais, commercialisé à la même date chaque année.

Ce que l’on connaît moins du Beaujolais en revanche, ce sont ses autres vins, dont la production, plus confidentielle, ne manque pourtant pas de ravir les palais des plus curieux (ou des mieux informés !). Du Beaujolais blanc, vin sec issu de Chardonnay aux subtils arômes de fleurs blanches, jusqu’au Chénas, vin rouge élevé pendant de longs mois en chai, les AOC régionales gagnent incontestablement à être connues.

Les amateurs de vins de Bourgogne, notamment, devraient y trouver leur bonheur car on y cultive, comme dans le Beaujolais, du Gamay pour les vins rouges et du Chardonnay pour les vins blancs.

Le Château de l’Éclair produit d’ailleurs deux cuvées en AOC Bourgogne, un Crémant de Bourgogne et un Bourgogne Blanc.

De la vigne à la bouteille : le quotidien de Michaël Larras

Fils de viticulteur coopérateur et neveu d’éleveurs   Michaël Larras entretient depuis toujours un lien fort à la terre et à l’agriculture au sens large. Naturellement attiré par la relation aux animaux, il a tout d’abord voulu devenir, comme son oncle et sa tante, éleveur et producteur. Malheureusement, la manière dont il imaginait son avenir professionnel s’est heurtée aux réalités du monde agricole de l’époque : “La vie professionnelle agricole qui me tendait les bras ne ressemblait pas à celle dont je rêvais, qui était d’avoir trois ruches, trois hectares de vigne, d’avoir 80 chèvres et un grand jardin. Mes professeurs de l’époque me disaient que j’avais 60 ans de retard et que ce que je voulais faire n’existait plus !”

C’est finalement après ces déconvenues et une année passée à la SICAREX (centre de recherche viti-vinicole) que Michaël Larras est revenu à la viticulture, où il a finalement découvert un métier qui lui correspondait parfaitement, lui permettant de travailler le produit de A à Z, en l’occurrence de la vigne au verre, comme le faisait sa famille, du lait jusqu’au fromage.

Le poste qu’il occupe aujourd’hui au Château de l’Éclair, responsable du domaine, correspond tout à fait à cet intérêt pour le suivi du produit puisque, comme il nous l’explique, “[son métier] consiste à encadrer, gérer, la partie production de la SICAREX [propriétaire du domaine, ndlr], sur la partie viticole, vinicole et humaine.”

Le statut particulier de laboratoire de recherche et d’expérimentation du domaine, lié au travail de la SICAREX, influence bien sûr le quotidien de Michaël Larras, qui doit en tenir compte pour chacune de ses décisions : “Parfois, je voudrais être plus performant sur nos coûts de production par exemple, mais il faut aussi prendre en compte les demandes de recherche, donc être occasionnellement moins efficients puisque les activités de recherche demandent plus de temps.” Bien que parfois contraignante, cette particularité est aussi l’une des raisons qui ont poussé Michaël Larras à demeurer sur ce domaine et à accepter le poste de responsable lorsqu’il lui a été proposé en 2018.

Au-delà de ses tâches à la vigne et au chai, Michaël Larras gère l’équipe du domaine, composée de 3 salariés permanents, avec lesquels il planifie les journées en fonction des objectifs du domaine et des intérêts de chacun, “dans un bon état d’esprit afin que tout le monde y trouve son intérêt”.

Il s’occupe également d’une partie de l’administratif, obligatoire pour une bonne gestion du domaine, et est associé aux décisions qui sont prises concernant l’avenir du Château de l’Éclair, sur le moyen et long terme.

Autrement dit, les journées de notre adhérent sont bien chargées, et aucune ne se ressemble !

  • Ce qu’il préfère dans son métier : les défis ! “Paradoxalement, j’aime quand ça se passe mal ! J’aime chercher et trouver des solutions, de nouvelles idées que l’on peut développer grâce à la dynamique de recherche et d’innovation que l’on a la chance d’avoir au Château de l’Éclair. Bien sûr, je suis aussi très heureux quand tout se passe bien, mais j’apprécie de relever quelques défis.”
  • Sa journée type : si les journées de Michaël Larras sont très différentes selon les saisons et les besoins du domaine, elles commencent invariablement par un café avec son équipe, un temps d’échange informel mais toujours riche, que Michaël Larras apprécie beaucoup.
  • Son moment préféré dans les vignes : difficile d’en choisir un seul car à chaque nouvelle saison, Michaël Larras se réjouit du changement qui s’opère sous ses yeux. Il reconnaît toutefois que le réveil de la vigne au printemps et la récolte au début de l’automne sont deux moments qu’il apprécie tout particulièrement.
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La viticulture durable, ça commence par nos sols. Pour qu’un viticulteur continue à vivre de son métier, et les générations futures aussi, il faut que la terre vive, que nos sols soient vivants.
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La viticulture durable selon Michaël Larras

Pour Michaël Larras, la viticulture durable se doit d’être pensée de manière globale, aussi exhaustive que possible. Elle doit tenir compte de l’environnement bien sûr, donc être durable sur le temps long, le temps de plusieurs générations, mais aussi assurer aux viticulteurs d’aujourd’hui des revenus suffisants, pour qu’ils puissent continuer à prendre soin du patrimoine viticole français.

“La viticulture durable, ça commence par nos sols. Pour qu’un viticulteur continue à vivre de son métier, et les générations futures aussi, il faut que la terre vive, que nos sols soient vivants. Et quand un sol vit, une vigne, normalement, va bien dessus. Parallèlement, il faut que l’économie marche aussi, il faut qu’on y gagne notre vie, c’est pour ça qu’on calcule les coûts de production, etc.”

Cette approche multidimensionnelle de la durabilité, Michaël Larras l’a reconnue dans la philosophie Terra Vitis, fondée sur les 3 piliers du Développement Durable. Du point de vue des pratiques culturales, encadrées par le cahier des charges de la certification, il a retrouvé de nombreux points communs avec ce qu’il faisait déjà sur le domaine du Château de l’Éclair, et un guide pratique pour aller au bout de la démarche entamée : “Notre manière de travailler répondait déjà à la plupart des exigences du cahier des charges de Terra Vitis, on avait donc le sentiment d’être alignés avec les engagements de la démarche. Et nous voulions trouver une certification, une marque, qui nous ressemblait, qui correspondait à ce qu’on voulait faire, en sachant que dans le cahier des charges Terra Vitis, il y avait plusieurs points sur lesquels nous voulions encore progresser, ça nous permettait donc d’avoir un accompagnement sur ces aspects. Le fait de pouvoir partager l’expérience avec d’autres viticulteurs était également intéressant.”

Cette notion de partage, de réseau, Michaël Larras la fait aujourd’hui vivre au travers de son engagement au conseil d’administration de Terra Vitis, un statut qui l’amène à échanger régulièrement avec les viticulteurs en région, en particulier avec ceux dont le millésime en cours ne répond pas aux exigences du cahier des charges. A leurs côtés, il essaie de comprendre ce qu’il s’est passé pour que çe ne se reproduise plus : “Une bêtise, ça s’appelle de l’expérience. Il n’y a que quand on la reproduit que ça devient vraiment une bêtise.” Une maxime qui résume bien, pour Michaël Larras, la philosophie de Terra Vitis

Les bonnes pratiques mises en place au Château de l’Éclair

En bientôt 10 ans de certification Terra Vitis, le Château de l’Éclair a eu le temps de mettre en place de nombreuses bonnes pratiques sur son domaine, aussi bien à la vigne qu’au chai. En voici quelques exemples :

Le recyclage des sarments : les sarments de vigne sont tous recyclés au domaine ! Soit ils sont broyés et utilisés comme couvert végétal dans les vignes, pour limiter naturellement la pousse de l’herbe et apporter de la matière organique aux sols ; soit ils sont transformés en agrafes biodégradables pour attacher la vigne l’été suivant.

La collecte exhaustive des données : grâce à Process to Wine, un logiciel ultra-complet qui permet aux viticulteurs de collecter des données très nombreuses et très variées pour créer un historique précis de l’année écoulée. Ces données (passages dans les parcelles, machines utilisées, actions menées…) sont ensuite mises en relation pour faire ressortir les améliorations potentielles d’une année sur l’autre. Cette approche globale et exhaustive de la traçabilité permet à Michaël Larras d’assurer la qualité du produit au consommateur mais aussi de prendre des décisions stratégiques éclairées, par exemple estimer “la pertinence de continuer à exploiter une parcelle qui coûte au domaine du gazole, du temps sur la route, etc.” Le potentiel de cette traçabilité de haute précision est tel que, tout récemment, Michaël Larras a recruté Lucile, pour optimiser encore un peu plus l’utilisation de ce logiciel au Château de l’Éclair.

L’entretien de bonnes relations avec le voisinage : conformément au cahier des charges Terra Vitis, Michaël Larras a établi un plan de voisinage pour déterminer quels étaient les endroits sensibles et fait en sorte de maintenir des relations apaisées, basées sur l’écoute et le dialogue, avec les voisins du domaine.

Le bien-être et la sécurité au travail : à l’écoute de son équipe et de leurs ressentis, notamment en termes de douleurs, Michaël Larras a à cœur de trouver, avec eux, des solutions pour améliorer la situation et limiter les risques. Cela passe par différentes choses, par exemple la mixité dans le travail “On essaie de ne pas mettre toujours la même personne à la même tâche pour éviter l’usure physique autant que mentale, car certaines tâches sont plus solitaires que d’autres.”

D’autres pratiques mises en place au domaine ?

  • Le bien-être et la sécurité au travail : à l’écoute de son équipe et de leurs ressentis, notamment en termes de douleurs, Michaël Larras a à cœur de trouver, avec eux, des solutions pour améliorer la situation et limiter les risques. Cela passe par différentes choses, par exemple la mixité dans le travail “On essaie de ne pas mettre toujours la même personne à la même tâche pour éviter l’usure physique autant que mentale, car certaines tâches sont plus solitaires que d’autres.”
  • La gestion raisonnée des ressources : cette année, le Château de l’Éclair a installé des compteurs d’eau à tous les robinets du domaine, afin de connaître très précisément la consommation de chaque activité et, à terme, la réduire au maximum.

Et pour la suite ?

Beaucoup de projets sont dans les tiroirs du Château de l’Éclair pour rendre leurs pratiques encore plus durables !

Entre plantation de haies pour favoriser la biodiversité, amélioration du recyclage des déchets verts et poursuite du travail engagé concernant la traçabilité, l’équipe du Château de l’Éclair n’est pas près de s’ennuyer !

Autour du Château de l’Éclair : œnotourisme et conseils dégustation

Le domaine du Château de l’Éclair est ouvert au public sur simple rendez-vous pour une visite guidée, une dégustation, une visite libre… La dégustation peut se faire autour d’une seule parcelle, pour en appréhender finement le terroir, ou bien sur l’ensemble des vins du domaine.

Le Château de l’Éclair dispose aussi d’une salle de réception, destinée à accueillir des évènements d’entreprise, par exemple autour d’un repas (local de préférence !) et d’une dégustation des vins du domaine.

  • Le meilleur moment pour venir visiter le domaine pour Michaël Larras : “au mois de mai ou en juin : tout est vert, tout pousse et les sorties en extérieur sont vraiment agréables”.
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Une bêtise, ça s’appelle de l’expérience. Il n’y a que quand on la reproduit que ça devient vraiment une bêtise.
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conseils dégustations

Les conseils dégustation de Michaël Larras

Un AOC Beaujolais rouge, fruité et gourmand, pour l’apéritif ou avec une salade légère.

Un AOC Beaujolais-Villages rouge “Courtieux” (la fameuse parcelle de Rivolet !), un vin avec une belle complexité qui accompagnera à merveille un gibier ou une viande, éventuellement un fromage.

Un AOC Chénas (vin rouge), bien structuré, puissant, avec un élevage assez long et un travail en fût, à déguster avec un fromage.

Un AOC Beaujolais blanc, avec un fromage de brebis ou de chèvre.

Informations pratiques

Château de l’Éclair – SICAREX Beaujolais

905 rue du Château de l’Éclair -Liergues

69400 Porte des Pierres Dorées

https://www.chateaudeleclair.com/fr/

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